Leçon de vie
La nature nous offre une leçon d'espérance : chaque ramure nue peut donner les plus belles fleurs.
Comme on soigne un enfant ou un vieillard, j'ai appliqué doucement sur ses plaies béantes le baume de cicatrisation, attendant plus un miracle qu'une guérison; ayant découvert de plus au passage quelques habitants et vers indésirables au sein de sa vénérable cuirasse.
L'automne survenu, les feuilles des frêles branches survivantes tombent une à une. J'ai pensé alors à une longue et calme agonie. L'hiver se passe ainsi, avec cette vue depuis le salon sur ce bien triste vieillard endormi...
Le printemps revient et avec lui cette période si chère à mon cœur. Je sortais chaque jour observer le tronc : fleurira, fleurira pas ?
Eh, bien ! Il a non seulement fleuri, mais quelle gloire ! Un feu d'artifice de jeunes et souples ramures. Certainement le plus beau printemps depuis celui où, ronde de vie, je me reposais sous ses fleurs.
Le prunus qui sert de modèle sur cette page a été tronqué suite à un violent orage en 2008. Rentrant de vacances, je découvre ses branches maîtresses dévastées, coupées sur les deux tiers, jonchant le sol et recouvrant notre cour en grande partie de ses bois porteurs de fruits.
D'autres l'auraient sans doute abattu. Pour ma part, un premier sauvetage s'impose : récolter un maximum de fruits sur les branches au sol. Est débattue ensuite la question de la survie de cet arbre... Une misère d'entendre la tronçonneuse faucher ainsi ce lacéré d'orage. Une journée entière pour l'élaguer au mieux. Rabattu aux trois quarts et vieux de plus de 30 ans, j'ai pleuré.
D'autres l'auraient sans doute abattu. Pour ma part, un premier sauvetage s'impose : récolter un maximum de fruits sur les branches au sol. Est débattue ensuite la question de la survie de cet arbre... Une misère d'entendre la tronçonneuse faucher ainsi ce lacéré d'orage. Une journée entière pour l'élaguer au mieux. Rabattu aux trois quarts et vieux de plus de 30 ans, j'ai pleuré.
Comme on soigne un enfant ou un vieillard, j'ai appliqué doucement sur ses plaies béantes le baume de cicatrisation, attendant plus un miracle qu'une guérison; ayant découvert de plus au passage quelques habitants et vers indésirables au sein de sa vénérable cuirasse.
L'automne survenu, les feuilles des frêles branches survivantes tombent une à une. J'ai pensé alors à une longue et calme agonie. L'hiver se passe ainsi, avec cette vue depuis le salon sur ce bien triste vieillard endormi...
Le printemps revient et avec lui cette période si chère à mon cœur. Je sortais chaque jour observer le tronc : fleurira, fleurira pas ?
Eh, bien ! Il a non seulement fleuri, mais quelle gloire ! Un feu d'artifice de jeunes et souples ramures. Certainement le plus beau printemps depuis celui où, ronde de vie, je me reposais sous ses fleurs.
© Sandra Dulier - Retrouvez l’auteur sur son site www.sandradulier.com et ses livres Ambres salines, regards d'écume (2017), Carnets poétiques (2016), Fleurs d'écume (2015) et Fleur de poésie source de vie (2012) sur TheBookEdition.