No man's lande

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@ Artplume : vous avez un message...
                                                                                                                                                                                
 Doonbeg, le 31 octobre 2012

  

  

  

Cher Artplume,

     

Je vous écris de ma solitude, de cette bulle opalinerêvent nos vertiges partagés, de cette forteresse gothique en bord de l'imprévu, du nord de ce sentier que vos pas ont si souvent emprunté.

   

Votre mail m'a bouleversée, brisant les vagues de mes évidences sur la falaise de nos possibles. J'ai découvert dans votre courriel le reflet sibyllin de mon âme et surtout ce manque fulgurant de ma présence, arabesque virtuelle d'une plume certes belle, mais dont l'encre errait souvent dans les brumes de pierres, lapis-lazulis sertis de graines de lune tombées d'une étoile. 

   

Je sais combien vous aviez besoin de notre amour pour révéler vos orages de foudre, lignes sans flots qui ont parcouru la lande, paysage fragile et divin de nos fous rires et de nos baisers tournoyant d'ivresse. Je voulais vous offrir la rondeur d'un envol, la liberté amarante d'un avenir. Et vous avez pris peur... me fuyant !

    

Je me souviens des jours heureux quand vous m'appeliez "Libertyplume", en référence à cette édition que vous gardiez jalousement dans l'ombre de votre bibliothèque. Ce choix aurait dû me mettre en garde de vous.
   

Malheureusement, ce combat était déjà perdu... L'Irlande a pour moi le claquement sec de ce pas de deux, clé de notre voyage en ces horizons ultimes où s'est sublimé notre amour.
         
J'apprends cependant avec plaisir que votre livre a connu le succès, la gloire, le fracas d'un écho : "Bravo l'artiste" scande encore le vent qui frappe à mes volets, les jours longs de l'attente.
         
Vous me dites revenir bientôt en ces terres de bruyère, cortèges de nos plaisirs sous le ciel lourd d'espoirs et vouloir quitter vos châteaux en Espagne où la douceur du vin n'a nullement atténué votre goût pour l'amertume locale.

          

Oui, je suis implantée ici, n'ayant jamais eu le courage suffisant pour quitter cet endroit empli de vous. Ce matin encore, les pierres du jardin clos murmuraient votre possible retour. Je tairai donc enfin le chant de ma tristesse et vous ouvrirai mon coeur.

          

Votre lettre m'a bouleversée et un "oui" vous est donné. Prévenez-moi rapidement de votre arrivée. Je pourrai alors annoncer au vent, à la lande et à la falaise votre visage pour que d'un embrun fleuri soient baisées vos lèvres...



Celtic Woman.

                                                                                                                                                                             



Texte : © Sandra Dulier
Auteur de Fleur de Poésie, Source de Vie




Merci à tous mes internautes Facebook de ma page Sandra Dulier Auteur
d'avoir contribué par l'offrande de leurs mots riches et variés à la naissance de ce texte.

Sans eux, ils n'auraient jamais voyagé en pays d'Irlande
sous le ciel de mon imaginaire, à l'horizon de ce jour particulier.





     
Ce mercredi 31 octobre 2012,
mon blog  fête sa première année d'existence
et marque ainsi également la première année
en partage public de mes textes.
Merci encore pour vos regards.
Sandra Dulier  
         


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